PLV - LES éTAPES DE LA LEVéE DE FONDS
Préparation à la Levée de fonds (PLV) – Les étapes de la Levée de fonds
Boîte à outils et Plateformes de services et d’accompagnement de CUBE
Notre Objectif à CUBE est de vous fournir les compétences et outils requis pour votre développement et vous amener à atteindre l’étape de croissance nécessaire pour lever des fonds et intéresser des investisseurs et partenaires qui vous accompagneront à passer à une échelle internationale. D’où notre Slogan : « De l’idée au monde, nous entreprenons l’impossible ! »
Aujourd’hui les services et outils de CUBE aux entrepreneurs se déploient au travers essentiellement d’une présence en ligne et d’outils numériques sur www.saeicube.com.
Notre boîte à outils est subdivisée en cinq grandes parties :
- Les outils gratuits sont constitués d’un ensemble d’articles disponibles sur https://www.saeicube.com/articles/list
- Les outils de formations et d’incubation en LIGNE : PRIMEClass (Payant) accessibles sur https://www.saeicube.com/PRIMEClass/list après inscription et validation sur
- Les outils de vente et marketing CUBE STORE : https://www.saeicube.com/cubestore/list
- Les outils de digitalisation des processus d’entreprise CUBE DEV : https://www.saeicube.com/cubedev/list
- Les outils de Préparation à la levée de fonds et de mise en relation avec de potentiels investisseurs KPITAL INVEST en ligne sur https://www.saeicube.com/startup_project/Kpital-Invest/list.
Une fois mises en commun, ces différentes parties de la boîte à outils de CUBE permettent aux entrepreneurs accompagnés d’acquérir les compétences, formations, outils de gestion et de création d’entreprises sur PRIMEClass, de lever des fonds avec KPITAL INVEST, d’être accompagné au marché et à la vente de leurs produits sur CUBE STORE, d’avoir accès à des outils de transformation digitale avec CUBE DEV et de pouvoir recevoir des outils complémentaires au travers des livres et outils didactiques et littéraires disponibles sur CUBE BOOKS.
En savoir plus sur : https://bit.ly/Boîte_Outils_CUBE2023
NB : L’accès à PRIMEClass est ramené à 50 000Fcfa (au lieu de 150 000Fcfa) pour 03 mois, pour les inscriptions entre Juin et 30 Octobre.
IMPORTANT : Après inscription, nous analysons votre dossier et c’est seulement après que nous nous soyons assurés que nous pouvons vous accompagner que vous payez les frais d’inscription à la boîte à outils.
Inscription sur la boîte à outils sur : https://www.saeicube.com/startup/Kpital-Invest/step_one.
LES ÉTAPES DE LA LEVÉE DE FONDS
- L'analyse de l’environnement de financement et de ses perspectives
Une analyse réaliste de l’environnement de financement exige du temps et de l’énergie afin de répondre aux questions suivantes :
- Quels sont les investisseurs actuels du projet ? Sont-ils encore à vos côtés ? Ont-ils été récemment informés des actions récentes de l’entreprise et sont-ils toujours inspirés par le travail de l’entreprise ? Il est plus facile de garder un bailleur que d’en trouver un nouveau !
- Quelles sont les meilleures sources potentielles de financement ? De nouveaux partenaires bancaires ? De nouvelles fondations ? De nouveaux secteurs d’affaires ? Procédez à une évaluation réaliste pour vérifier si vos missions et vos cibles correspondent bien aux leurs.
- Compte tenu du temps de latence, quelles sont les meilleurs investisseurs potentiels ? Consacrez leur votre énergie.
Critères pour choisir les meilleurs investisseurs
- Leurs missions et leurs programmes sont-ils compatibles avec les vôtres ?
- Sont-ils intéressés à investir dans la région / le pays / le groupe de population – et surtout – ont-ils déjà investi dans ce domaine de projet avant ?
- Ont-ils subventionné d’autres projets ou d’autres structures de protection de la nature dans la région ?
- Connaissent-ils le projet (son conseil d'administration ou son directeur-exécutif) de réputation, ses rapports et ses connaissances du terrain ?
- Entretiennent-ils des relations avec les membres clés ou existe-t-il des contacts qui pourraient ouvrir les portes et permettre des contacts ?
- Que gagneront-ils en investissant dans votre entreprise ?
- Le projet peut-il les aider à atteindre leurs objectifs?
- Le projet peut-il leur donner de la visibilité (notamment en matière de communication pour les entreprises donatrices) ?
- Le projet peut-il procurer à leur équipe l’occasion de s’engager ou de se sentir lié au travail sur le terrain ?
- Peuvent-ils fournir le type et le niveau d’appui financier/ d’assistance technique ou de contributions en nature dont l’entreprise a besoin pour réussir ?
- Définir une stratégie spécifique pour chacun des investisseurs potentiels ciblés
Une fois clairement précisés les besoins du projet et les meilleurs bailleurs potentiels, il sera temps de monter un plan d’action de levée de fonds. Développez des stratégies et des activités pour établir des relations avec vos meilleurs investisseurs et identifier des passions communes. Rencontrez-les pour savoir quels éléments de vos programmes les intéressent le plus. Quel est l’investissement qu’ils considèrent le plus viable ? Ont-ils des idées pour rendre votre projet encore plus attrayant ? Faites-le AVANT de demander formellement les fonds !
Le plan d’action doit établir une stratégie spécifique pour chacun des bailleurs potentiels ciblés :
- Laquelle de nos activités intéresserait le plus ce bailleur ?
- Comment établir des relations avec lui ?
- Qui pourrait ouvrir des portes ? (examinez votre liste complète des équipes concernées, des membres du conseil d'administration, des partenaires et des volontaires !)
- Qui, dans l’équipe, sera responsable de cette activité ? Est-ce que le temps employé à cette tâche est prévu dans la description de son poste ?
- Quelle partie du budget devons-nous réserver à ces visites et au maintien de cette relation etc. ?
- Quels partenaires doivent être impliqués ?
- Quel est le calendrier nécessaire (par exemple, si vous avez un appel à contributions en janvier – à quel moment devrez-vous envoyer une lettre pour demander des renseignements, prendre rendez-vous ou inviter le contributeur potentiel à une visite sur le terrain avant de lui soumettre une proposition ?) Quelle est la date la plus proche à laquelle les fonds pourront être disponibles (pour rester réalistes) ?
- Une contrepartie est-elle nécessaire ? Pouvons-nous utiliser nos financements actuels ? Pouvons-nous mettre en avant une contrepartie locale ? Quelles stratégies de levée de fonds donnent les meilleurs résultats dans le pays (pour servir de contrepartie et pour intégrer notre « argumentaire » sur la façon dont nous obtenons l‘appui nécessaire au renforcement de la protection) ?
- Avant d’élaborer une proposition formelle ou de faire une demande, savons-nous précisément quel sont les programmes qui auront les meilleures chances de succès ? Est-ce que le choix des projets proposés reflète bien les intérêts du bailleur ?
Si le bailleur est intéressé, il demandera un exposé ou bien une proposition complète. S’il semble ne pas être intéressé, essayez de l'attirer vers d'autres projets plus adaptés aux objectifs de son institution !
- Rédaction d’un résumé exécutif ou d’une PROPOSITION
L’executive summary ou résumé exécutif est un résumé du projet, dont l’objectif est de susciter l’intérêt du lecteur en un minimum temps. Il doit donner envie à l’investisseur d’en savoir plus, et de vous demander votre business plan ou de vous proposer un entretien.
L’executive summary est donc un véritable outil de marketing et de vente. Aussi, bien qu’il s’agisse du premier document qui sera envoyé aux investisseurs, c’est un document qui se rédige en dernier, lorsque la rédaction du business plan est finalisée, et seulement lorsque toute l’argumentation est parfaitement maîtrisée. Ce document doit être très court et synthétique. N’oubliez pas que vos interlocuteurs reçoivent de nombreux dossiers et ne disposent que de quelques minutes pour effectuer un premier tri.
Idéalement, l’executive summary doit tenir dans une page, et au maximum dans deux pages (police d’usage comprise entre 10 et 12). Surtout, il doit contenir des phrases synthétiques et des mots clés ! Ce résumé doit être percutant, pédagogique et didactique. Bien qu’il soit très court, sa rédaction est complexe car chaque mot doit être pertinent. N’hésitez pas à le relire plusieurs fois et à le faire lire par d’autres (dans l’idéal un public non averti), pour vous assurer de sa clarté. Assurez-vous qu’il ne reste pas de redondances, et que vous avez traité tous les aspects du projet, Il doit refléter l’essence de votre projet ainsi que ses chances de réussite. Il doit contenir les points forts du projet et permettre de s’en faire une idée globale.
Une proposition complète doit répondre aux questions clés suivantes :
- Problème : Quel est le problème auquel s’attaque le projet, et dans quelle région ?
- Quelle est la situation actuelle de ce problème ?
- Quelle est la tendance historique ? – si possible, annexez des projections scientifiques (tout particulièrement dans le cas de propositions d’adaptation au climat).
- Théorie du changement (une partie du langage utilisé vient de l’approche de la planification des actions de protection) :
http://conserveonline.org/workspaces/cbdgateway/cap/resources/index_html
- Quel est l’objectif du projet proposé ? Les objectifs de protection sont-ils bien établis ?
- Quelles sont les contraintes et leurs sources ?
- Quelle sont les principales opportunités de réaliser le changement ?
- Est-ce que des interventions ou projets similaires ont été efficaces dans d’autres régions ?
- Qu’y-a-t-il de nouveau et d’innovant dans l’approche ou dans la méthodologie proposées sur votre projet et qui pourrait être reproduit/renforcé ?
- Stratégie :
- Quelle est la spécificité de votre projet et son positionnement par rapport aux autres ?
- Quels sont les acteurs principaux et comment le projet dialogue-t-il avec eux pour réussir ce changement ?
- Quels résultats peuvent-ils être mesurés tous les ans pour montrer les avancées du projet ?
- Présentez une courbe de Gantt ou un autre outil de suivi contenant les activités et délais et des indicateurs annuels de résultats.
- Maintien du projet
- Quels sont les risques et les difficultés (internes et externes) pouvant menacer le projet ? Comment l’équipe du projet traite-t-elle ces questions ?
- Quelle organisation ou quelle équipe sera chargée d’assurer la continuité du projet ?
- Comment le financement sera-t-il assuré ?
- Quelles sont les capacités en place permettant de mettre en œuvre ces stratégies et de conduire, de gérer et d'adapter le projet dans la durée ?
- Budget :
- Quel est le coût estimé du projet sur trois ans (décliné par exercice annuel) ?
- Quelles sont les sources de financement actuelles ?
- Combien manque-t-il ? Quel est le besoin global et montant de fonds propres recherché ?
- Quelle est la valorisation précédente ou attendue pour ce tour ?
- Quelles sont les perspectives de sortie envisagées ?
Concernant les mécanismes non-traditionnels de financement tels que le paiement de services écosystémiques, d’autres questions devront être examinées.
- Quel est la portée du projet, son échelle géographique et son calendrier ?
- Quel est le contexte juridique, administratif, social et politique permettant de garantir l'utilisation de ces fonds ?
- Comment les mécanismes de suivi et de versement de fonds permettront-ils de garantir la protection des services écosystémiques ?
Si le projet est convaincant et en harmonie avec les valeurs et les priorités du bailleur de fonds, vous aurez de bonnes chances d’obtenir le financement. FÉLICITATIONS ! Prenez le temps de remercier de façon appropriée le bailleur de son engagement. Une lettre personnelle et un appel téléphonique du directeur exécutif seraient de mise.
- La préparation de votre Business Plan
Le business plan est un outil incontournable de la levée de fonds, car il sera systématiquement demandé par les investisseurs, mais il est aussi indispensable à l’entrepreneur car sa rédaction lui donne l’occasion de prendre de la hauteur sur son projet et de se poser les questions essentielles.
Pour l’entrepreneur : il lui permet de prendre du recul, de se poser des questions sur l’ensemble des aspects du projet, et de proposer des éléments de réponse. C’est aussi l’occasion d’ordonner ses idées, de mettre en valeur ses atouts et de chiffrer ses besoins. Il constitue une véritable feuille de route des actions à mener et des moyens à mettre en œuvre pour décliner la vision.
Pour l’investisseur : il lui permet de valider si le projet rentre dans ses critères, et si le projet lui semble suffisamment solide et intéressant pour entrer dans une analyse plus fine. Les investisseurs reprochent souvent aux entrepreneurs de leur présenter des dossiers pas suffisamment aboutis. Ce dossier doit être à la fois détaillé et concis, et il doit répondre aux attentes des investisseurs. Il doit permettre de les convaincre et de les séduire. Une fois rédigé, le business plan constituera une base d’échanges avec l’investisseur pour parler de votre vision et des différents aspects de votre projet. Le business plan sera également utilisé pour convaincre d’autres partenaires comme les banquiers.
- La phase préparatoire
- mise à jour de votre site web
- identifier les experts qui vont vous accompagner
- rédiger et préparer les différents documents de la levée
- avoir une démonstration de l’offre
- disposer de références clients pouvant être contactés au besoin
- se faire une idée de la valorisation de l’entreprise
- La phase d’approche et le Pitch de projet
- établir une liste des investisseurs ciblés à contacter
- leur envoyer l’executive summary
- envoyer le business plan à ceux qui manifestent un intérêt
- participer à des évènements de présentation devant des investisseurs
- organiser des réunions individuelles avec des investisseurs qui souhaitent approfondir leur approche
Lors des rencontres d’investissement, vous devez faire ce qu’on appelle un « PITCH » de projet.
Le pitch est la version orale du résumé exécutif. Comme l’executive summary, sa maîtrise est importante pour la réussite de la levée de fonds. En 30 secondes, 1minute ou 15 minutes environ si l’investisseur est intéressé, vous devez avoir présenté votre projet et convaincre l’investisseur pour qu’il s’engage dans une étude de projet ultérieure plus complète.
Poussé à son extrême, on l’appelle « l’elevator pitch ». Le principe est simple : vous entrez dans un ascenseur aux côtés d’un investisseur et vous devrez avoir suscité son intérêt avant d’avoir quitté le dit ascenseur. Vous devez être capable de convaincre en en moins de 2 minutes et 120 mots.
Vous pouvez être amené à faire votre pitch dans plusieurs contextes différents :
- Soit un 1er rendez-vous avec un investisseur qui a accepté de vous recevoir après avoir reçu votre executive summary, et peut-être même lu votre business plan,
- Soit un 1er contact avec plusieurs investisseurs lors d’un évènement de présentation de projets en recherche de fonds.
Le principal objectif du pitch est de convaincre pour obtenir un autre rendez-vous et entrer dans une étude de projet plus poussée. Le second objectif, non négligeable, est de susciter des réactions pour mieux comprendre les attentes de l’interlocuteur, voire de bénéficier de remarques pertinentes pour renforcer le projet (valorisable même en cas d’échec suite à cette présentation).
De manière générale, le contenu du Pitch doit aborder tous les points qui sont dans l’executive summary. Il est conseillé d’organiser votre discours comme suit :
- Quelle est votre proposition de valeur ? Enjeu : Choisir une phrase d’accroche (à priori proche de celle de l’executive summary)
- Qui êtes-vous ? Enjeu : Se présenter clairement et simplement (les entrepreneurs ont tendance à être trop longs sur ce point)
- Pourquoi avez-vous fondé votre entreprise ? Enjeu : Montrer que le projet répond à des besoins et à un marché, que vous avez une approche pragmatique.
- Quelle est concrètement la solution que vous apportez ? (votre offre de produits/ services) Enjeu : Être clair sur le produit ou le service. Ne pas rentrer dans les détails trop technologiques, mais plutôt parler de la solution apportée par l’offre en termes de bénéfices. Être clair sur la différenciation de l’offre, et si possible, ce qui évite les contrefaçons.
- Quelles sont les étapes que vous avez franchies et la situation de l’entreprise aujourd’hui ? (chiffres clés, principales réalisations, obstacles levés...) Enjeu : Etre clair sur le stade de développement de l’offre, des partenariats, des contrats, des clients, du CA.
- Quelles sont votre vision et votre stratégie ? Pourquoi investir dans le projet ?
Enjeu : présenter une vision claire tout en étant ouvert aux opportunités.
- Quelle est votre proposition aux investisseurs ? Enjeu : Etre clair sur le besoin de financement et sur l’utilisation de ce financement (développement technique, commercial, etc.). Montrer également que vous avez envie de travailler avec cet investisseur précisément (compétences, renommée, etc.), que vous prenez en compte dès maintenant sa spécificité (et notamment ses contraintes...).
- La « due diligence » ou analyse du projet par les investisseurs
La « due diligence », phase décisive dans les étapes à la levée de fonds, représente la procédure de vérification faite par les fonds avant d’investir dans une société. Ce processus va permettre aux investisseurs de connaître l’état de santé de l’entreprise de manière plus transparente, et évaluer ses forces et faiblesses.
La « due diligence » commence avant de signer une lettre d’intention, et de parvenir à un accord définitif, elle permet de vérifier :
- la validité de la rentabilité estimée en cas de réussite (équipe dirigeante, potentiel du projet, étude du secteur)
- identifier les risques liés à l’investissement : dépendance vis-à-vis des hommes clés, risques technologiques, risques commerciaux, risques juridiques, sociaux, fiscaux risques financiers, etc.
Cette phase est jalonnée par des passages en comité qui valident le passage à l’étape suivante.
De manière prioritaire, les investisseurs recherchent les éléments suivants dans un projet :
- Les investisseurs cherchent principalement à savoir si le dirigeant et son équipe disposent des qualités de « leadership » et des compétences en management requises pour mener à bien le projet. Ce raisonnement est logique, car ces qualités conditionnent le reste du projet.
- Le second critère est la proposition de valeur et le potentiel du marché. L’entrepreneur doit avoir une stratégie produit/marché claire, fondée sur un produit/service original permettant de créer des barrières à l’entrée. Il est essentiel qu’il dispose de données financières crédibles indiquant clairement le délai prévu avant d’atteindre le seuil de rentabilité.
- La nature et le niveau de concurrence sur le marché en lien avec la capacité apparente de l’équipe dirigeante à maintenir et à défendre sa part de marché.
- Les projections financières qui sont basées sur le potentiel réel du marché, les capacités de l’équipe et le niveau de concurrence.
- Signature de la lettre d’intention ou « term sheet »
Ce document précise les conditions de l’éventuelle intervention de l’investisseur, valorisation de l’entreprise, conditions financières, conditions juridiques, et principales clauses qui se trouveront dans le pacte d’actionnaire.
La lettre d’intention, connue également sous le nom de « term sheet », est un document qui permet de formaliser une volonté d’investissement dans une entreprise en définissant les modalités d’entrée de l’investisseur au capital. C’est la première marque d’intérêt concrète d’un investisseur. Généralement d’une dizaine de pages, la lettre d’intention est le premier support qui permet d’initier les négociations et dont la rédaction est réservée à l’investisseur. Elle conclut la phase de négociation et sert de support pour la rédaction du pacte d’actionnaires. Elle donne les détails des conditions de l’accord et permet à l’investisseur d’obtenir un sursis dans sa réflexion.
Le contenu
Sur l’opération d’investissement :
- La valorisation pré-money
- Ajustement de prix
- Le pourcentage du capital social reçu par l’investisseur
- Le montant de l’investissement
- Le type de liquidation préférentielle
- Les informations relatives aux investisseurs la nature et le montant des valeurs mobilières (actions, garanties, BSA, BSPCE, etc.)
- L’anti-dilution
- Le timing
- La durée d’exclusivité
- Le processus d’audit
- Les conditions de sortie
- Le due diligence
- Les clauses de garanties actifs/passif
- Les clauses Good Leaver et Bad Leaver
- Le management package
Sur les indications de gouvernance d’entreprise :
- La composition des organes de direction
- La répartition des droits de décision
- Les droits de vote
- Les informations délivrées aux investisseurs
- Les prises de décisions stratégiques...
Clause supplémentaire
- Clause de confidentialité
La signature de ce document engage une nouvelle phase qui va permettre de finaliser la valorisation et de rédiger le pacte d’actionnaires.
Une fois le term sheet signé, le délai de réception de l’investissement est généralement de 4 et 8 semaines. La probabilité de l’investissement est alors très forte. Même si de tels cas sont relativement rares, une levée de fonds peut ne pas aboutir, même après signature du term sheet.
Cela peut arriver si la phase de due diligence a mis en exergue certaines informations critiques non dévoilées auparavant de la part du fondateur.
- Négociations et closing
Les négociations juridiques portent sur :
- La valorisation de l’entreprise
- La modification des statuts
- La rédaction du pacte d’actionnaire
Le closing traduit le moment ou l’investissement est réalisé par l’investisseur. Il se fait à l’occasion d’une AG ou AGE, au cours de laquelle le pacte d’actionnaire est signé, et l’augmentation de capital constatée.
Après le closing, les investisseurs deviennent actionnaires et participent aux AG et disposent des droits prévus par les statuts et le pacte.
La valorisation est le prix de l’entreprise sur le marché à un instant donné. Cette valeur tient compte du passé et de l’avenir attendu, mais aussi de la valeur marché (prix que quelqu’un est prêt à mettre). Tant qu’elle n’est pas vendue, le prix de l’entreprise est « virtuel ».
Lorsque l’on parle de valorisation, il faut bien distinguer la « valeur pre-money » de la « valeur post-money » de l’entreprise :
- L’entreprise a une valeur dite « pre-money » avant l’apport de l’investisseur,
- Une fois cet apport réalisé, la nouvelle valeur, dite « post money », est égale à la valeur pré¬money additionnée de l’apport de l’investisseur.
Cela donne l’équation suivante : valeur post money = valeur pré-money + montant investi
Pour déterminer cette valorisation, il existe des méthodes plus ou moins complexes. Les méthodes pertinentes varient selon le stade de développement de l’entreprise.
In fine, la valorisation retenue sera nécessairement un compromis entre :
- le besoin de valoriser suffisamment le projet pour que les fondateurs gardent un intéressement significatif au capital de leur entreprise ;
- et le besoin de conforter les investisseurs qui vont prendre des risques en participant au tour de table et cherchent des perspectives de retour pour leur investissement.
Le pacte d’actionnaire est un document juridique confidentiel (contrairement aux statuts), qui est officiellement signé le jour du closing. Le pacte est un contrat, comme un « contrat de mariage », passé entre tous les associés ou seulement une partie, et qui a pour vocation de rester secret. Comme c’est un contrat, il est moins fort que les statuts ou la loi, et donc ses clauses ne doivent pas aller à l’encontre de ceux-ci. Le pacte précise toutes les règles de bon fonctionnement, en tout cas celles qui ne sont pas dans les statuts. L’objectif est d’envisager et d’anticiper tous les cas de figure de blocage ou de décisions à prendre, et de prévoir la meilleure manière de les résoudre, Le pacte aide ainsi à gérer la rupture, et à l’avoir en tête tout au long de la vie commune.
C’est en quelque sorte un « contrat de divorce », qui viendra éviter toute « montée dans les tours » en cas de désaccord. Il évolue dans le temps. Un pacte d’associés est signé pour un temps donné. Toute nouvelle entrée dans le capital (comme toute sortie) implique une nouvelle rédaction. Tout changement significatif dans la vie de l’entreprise peut appeler au changement de pacte. Il ne remplace pas le bon sens, mais il est toujours très difficile de garder son bon sens lors d’un conflit. Avoir un document écrit en temps pacifiques aide énormément et peut permettre à chacun de retrouver ses esprits et sa lucidité.
LES PRINCIPALES CLAUSES SONT :
LES CLAUSES RELATIVES À L’ÉVOLUTION DU CAPITAL
- Clause de répartition du capital : C’est une clause qui permet de prévoir comment évoluera le capital de la société en cas d’événements spécifiques, par exemple si un associé fondateur quitte l’entreprise avant un certain temps, si des résultats spécifiques sont atteints, s’il y a une levée de fonds, etc. Cette close est très intéressante pour s’assurer que l’équipe de fondateurs reste soudée, focalisée autour d’objectifs concrets.
- Clause de préemption : Elle permet à un ou des associés d’être prioritaires sur les parts d’un associé sortant ou issues d’une augmentation de capital.
LES CLAUSES D’ENGAGEMENT DES FONDATEURS
Le projet reposant en grande partie sur les fondateurs et l’équipe dirigeante, ces clauses ont pour but de s’assurer de leur loyauté à l’entreprise :
- Clause de non concurrence : empêche un associé d’exercer des fonctions auprès d’un concurrent.
- Clause d’exclusivité : empêche un associé d’avoir une autre activité, même non concurrente, afin de s’assurer qu’il consacre un temps plein au projet. Cette clause peut être aménagée en limitant le temps consacré à une autre activité bien spécifiée.
- Clauses de « good leaver / bad leaver » : Bad leaver : clause sanction en cas de faute grave ou lourde, avec revente des parts de « l’associé sortant » à une valeur décotée. Good leaver : on définit ici les cas de départ d’un associé où les mesures de rétorsion ne s’appliqueraient pas, ou seraient limitées (uniquement du fait de l’éventuel préjudice pour le développement de l’entreprise). On assortit cette clause avec une période de pérennité : c’est la période pendant laquelle les fondateurs s’engagent à rester dans la société.
LES CLAUSES PROTÉGEANT LES INTÉRÊTS DES INVESTISSEURS EN CAS D’OPÉRATION
- Clause d’exclusion ou de rachat forcé : elle permet d’exclure un associé en raison de certains événements, convenus préalablement, et à un prix ou selon une méthodologie déterminés à l’avance, par exemple en cas de départ précipité. Les parts libérées sont réparties entre les autres actionnaires en fonction des autres clauses (notamment la clause de préemption).
- Clause de révision (ou de cliquet), plus connue sous le nom anglais « ratchet » : cette clause vise à protéger les investisseurs, pour limiter un peu les risques liés à une valorisation ultérieure inférieure à celle à laquelle les investisseurs ont investi ou largement inférieure aux prévisions. En mettant en œuvre cette clause, l’investisseur récupère des parts supplémentaires pour combler le manque à gagner.
LES CLAUSES PRÉVOYANT LA SORTIE DES INVESTISSEURS
L’objectif d’un investisseur est de réaliser un investissement qui, si possible, dure le moins longtemps possible et qui lui permette de réaliser une plus-value significative.
Quelles que soient les différentes rédactions possibles, une clause de sortie présente, en général, trois séquences :
- une séquence dite de concertation et de meilleurs efforts, n’exigeant pas la cession du contrôle de son entreprise par l’actionnaire entrepreneur
- une phase plus automatique au cours de laquelle les parties recherchent généralement une sortie globale au moyen d’un mandat
- une dernière séquence, au caractère contraignant, qui peut être mise en œuvre si la sortie n’a pas été trouvée au cours des deux phases précédentes
- Après-closing
Investisseurs et entrepreneurs sont maintenant dans le même bateau pour mener l’entreprise jusqu’au succès. Il faut tout d’abord savoir que si les investisseurs n’ont pas tendance à s’impliquer dans la gestion au quotidien de l’entreprise, ils souhaitent tout de même garder un œil averti sur la situation évolutive de l’entreprise. En se rassemblant pour former un « board » et participer aux conseils d’administration ou comités stratégiques, ils accompagnent l’entreprise dans la durée.
Des conseils pour bien gérer votre relation :
- Sollicitez-les souvent ! Vos investisseurs sont là pour vous épauler et vous conseiller, demandez-leur régulièrement leur feedback sur la situation. Les startups évoluent à une telle vitesse qu’il est nécessaire de prendre le rythme pour ne pas se laisser dépasser par la concurrence, et vos investisseurs sont une ressource à utiliser.
- Faites des réunions fréquentes. Les réunions de board font ressortir des réflexions intéressantes, des informations utiles et des débats sur des sujets importants pour le bien de l’entreprise. L’entreprise connait des changements soudains, par conséquent, il est nécessaire de réunir le board pour un comité stratégique de façon fréquente. Certaines startups choisissent une réunion mensuelle, d’autres 2 fois par trimestre (une réunion mi trimestre et fin trimestre). La fréquence de vos réunions est importante et témoigne de votre motivation à intégrer vos investisseurs dans votre entreprise.
- N’oubliez pas l’envoi d’emails pour informer vos investisseurs. N’hésitez pas à envoyer souvent de nouvelles informations par email à votre board, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Le fait que vous pensiez à les informer régulièrement augmentera leur confiance. En cas de changements, même minimes, faites un petit mail.
EXERCICE PRATIQUE
Après avoir formulé votre Business Model et votre Plan d’affaires, il s’agira maintenant de :
- Identifier les différents potentiels investistisseurs avec lesquels vous aimeriez travailler (vous formulez un document des investisseurs avec ce que vous attendez de chacun et ce que vous pensez donner en retour)
- Définir une stratégie de mobilisation pour chacun de ces investisseurs
- Concevoir votre Résumé exécutif
- Réadapter le Plan d’affaires à envoyer à chacun
- Préparer votre document de Pitch et être prêt pour le Pitch
- Préparer vos lettres d’intention ou Term Sheet spécifique à chaque potential investisseur
- Préparer à signer un Protocole d’investissement (maîtriser les clauses des différents partenaires)
Pour aller plus loin
Au-delà de nos articles, nous organisons des formations personnalisées et payantes pour mieux maîtriser la conception de son Business Model, et tout au long des mois de Mai à Novembre, durant nos AGAU_RÂ8, nous avons des ateliers pratiques sur la formulation et le test de son modèle économique. Vous pouvez suivre les activités entrepreneuriales pour vous faire former en Développement d’affaires et en Modèle économique.
Vous pouvez aussi prendre un rendez-vous pour venir à une Clinique ou Consultation entrepreneuriale privée et personnalisée dans les locaux de CUBE ou en ligne avec l’équipe de CUBE ou avec un de nos partenaires experts.
Plus d’informations sur les AGAU_RÂ8 sur https://bit.ly/InfosAGAU_RA_2023
Si vous voulez plus de renseignements sur CUBE ou vous faire accompagner à saisir une opportunité, ou prendre un rendez-vous pour une consultation entrepreneuriale, vous pouvez nous écrire sur equipedecube@gmail.com ou sur WhatsApp au 00228 91 30 30 11 (http://wa.me/22891303011).
Et n’hésitez pas à aller sur notre site web https://www.saeicube.com/ ou notre page Facebook https://www.facebook.com/SAEICUBE/, vous y trouverez une mine d’or d’informations et d’opportunités et les dates et dispositions pratiques de nos formations sont publiées sur nos pages.
Localisation des Bureaux de CUBE - Poste APEDOKOÉ Adidogomé non loin de l'IPG, route menant à Zanguéra (sur la nationale Lomé-Kpalimé) :
https://maps.app.goo.gl/ixGeZ7UmyXqHg7fXA
Contact d'appel direct : 00228 91 30 30 11/ 96 30 54 70
Nos différents types d’accompagnement et de services aux entrepreneurs, startups, PME, OSC, et Partenaires au développement à CUBE :
- Formations et Incubation de projets d’entreprise PRIME : https://www.saeicube.com/PRIMEClass/list : (Vous devez d’abord vous inscrire et être validé sur https://www.saeicube.com/startup/Kpital-Invest/step_one en tant qu’entrepreneur accompagné par CUBE, avant de pouvoir accéder à nos cours et formations)
- Accompagnement technique et formations : formations ponctuelles en présentiel ou en ligne, préparation des documents d'entreprise et développement d’affaires (Modèle économique, Plan d'affaires, Stratégie marketing...), Préparation à la gestion d'entreprise, Etude de marché, Veille concurrentielle, formations et renforcement de capacités entrepreneuriales, gestion de projets, Analyse de l'écosystème pour les partenaires, Réalisation de propositions techniques et financières pour les appels à projets...
- Accompagnement à la Levée de fonds KPITAL INVEST : Analyse de projets, Préparation des documents de levée de fonds, due diligence et présentation aux partenaires financiers : https://www.saeicube.com/startup/Kpital-Invest/login (Vous devez d’abord vous inscrire et être validé sur https://www.saeicube.com/startup/Kpital-Invest/step_one en tant qu’entrepreneur accompagné par CUBE, avant de pouvoir accéder à nos cours de préparation à la levée de fonds)
- Accompagnement au marché et à la vente et développement commercial avec CUBE STORE : https://www.saeicube.com/cubestore/list
- Jeu d’investissement (éducation financière) KPITAL GAME : https://www.saeicube.com/stockexchange
- Activités littéraires, acquérir ou vendre des livres locaux CUBE BOOKS : https://www.saeicube.com/cubebooks/list
- Développement de logiciels et d'outils numériques, transformation digitale avec CUBE DEV : https://www.saeicube.com/cubedev/list
- Activité scientifique avec CUBE SCIENT MAG : https://www.saeicube.com/cubescient/list